NOUS REFUSONS DE RESTER A HARAN

Claude Houde

Dans le chapitre 12 de la Genèse, au verset 1, Dieu a appelé à Abraham à “quitter son pays, sa patrie et sa famille.” C'est seulement en lisant attentivement et en comprenant le chapitre précédent et les spécificités de son contexte que nous pouvons comprendre la pleine signification et la profondeur considérable que revêt cet appel. Le chapitre 11 nous révèle qu'Abraham, son père et tout leur clan ont quitté Ur en Chaldée pour Canaan. Canaan est un type du pays promis. Il représente et symbolise la destinée, la plénitude et l'accomplissement de l'ensemble des bénédictions que Dieu prévoyait. En fait, cela nous parle de tout ce que Dieu est et veut être dans leur vie, et dans la nôtre. Le voyage a été difficile, long et fatigant. Ils ont été frappés par des tragédies, des menaces et des expériences traumatisantes. Des bien-aimés sont décédés et, alors qu'ils traversaient ces vallées de larmes, le Pays Promis semblait bien lointain.

Ils se sont arrêtés dans un lieu appelé Haran, une ville située à peu près à 1000 km à l'ouest de l'Euphrate, au nord de la Syrie. Ils avaient parcouru plus des deux tiers de leur voyage quand ils se sont arrêtés là, épuisés physiquement, mais aussi las spirituellement. Le mot “Haran signifie “un lieu sec, qui porte peu de fruit.”

Abraham et son père était sur le chemin de Canaan, le lieu de la bénédiction et de la plénitude. Jésus nous a fait la même promesse : “moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu'elles l'aient en abondance” (Jean 10:10). Il est intéressant de noter le terme grec “zoe” qui est utilisé ici pour parler de la vie que Christ nous offre, qu'Il prévoit pour nous. Ce mot exprime la notion d'être complet, accompli, de porter du fruit en abondance, une vraie joie et une véritable plénitude.

S'il-te-plaît, comprend le lien. Abraham, son père et sa famille voyageaient vers Canaan, mais ils se sont tragiquement arrêtés dans un endroit qui porte peu de fruits. Ils auraient dû continuer, aller de l'avant, persévérer pour obtenir la plénitude et l'abondance, mais ils se sont installés dans la médiocrité.

La foi s'écrie : “Je refuse de mourir dans un endroit qui porte peu de fruits ! Je refuse cette petite existence avec peu d'adoration, peu de sanctification, peu de changement, peu de transformation et peu de foi.” J'ai entendu le cri féroce et passionné d'hommes et de femmes, de pasteurs et de responsables de toutes les couleurs et de toutes les nations, déclarant : “Nous refusons de mourir à Haran !” Dieu nous appelle à “quitter notre pays, notre patrie et notre famille.” C'est ce qu'Il a fait avec Abraham et c'est ce qu'Il fait avec toi et moi.

 

 

Claude Houde, pasteur de l'église Nouvelle Vie à Montréal, au Canada, intervient régulièrement dans les conférences de Expect Church Leadership organisées par World Challenge dans le monde entier. Sous sa direction, l'église Nouvelle Vie est passée d'une poignée de gens à plus de 3500 dans une région du Canada qui compte peu d'églises protestantes en expansion.