Le remède à l’ambition personnelle

David Wilkerson (1931-2011)

Une façon simple de savoir si tu aimes comme il faut, c’est d’examiner comment tu considères les intérêts des autres.

En tant que pasteur, je dois me forger une vision inébranlable pour pouvoir le faire. J’ai été appelé par Dieu à pousser mon peuple à l’action et à poursuivre sans répit la mission qu’Il nous a donnée. La vérité, c’est que je peux le faire de deux façons : avec ma propre ambition, pour atteindre un but personnel, ou en adoptant le cœur de Christ et en faisant de l’amour ma mission.

Si mon église grandit jusqu’à atteindre 10 000 membres et que je n’ai pas un amour aussi grand que ma vision… si mon église envoie 1000 missionnaires mais qu’elle n’a pas l’amour… alors nous échouons en tant que corps de croyants. Nous envoyons de faux ambassadeurs et exportons un christianisme faible et édulcoré, poussé par une autre force que l’amour. 

Qu’en est-il de toi ? Tes prières et ambitions spirituelles sont-elles bloquées dans un monde peuplé de tes propres besoins et désirs ? Es-tu ennuyé ou irrité quand les besoins sincères des autres interrompent tes plans ?

Il y a un remède simple à l’ambition personnelle. Paul a écrit : “Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes” (Philippiens 2:3). Paul ne dit pas de ne pas s’estimer, de ne pas estimer sa vision ou sa mission, mais il nous rappelle que les autres ont également une vision, un but et une mission. Si tu les estimes, tu ne feras pas que les aider. Tu les fortifieras également dans leur appel et tu toucheras peut-être ainsi de nombreuses vies.

Pense à la puissance de la déclaration de Paul. Imagine ce qui pourrait arriver si tous les chrétiens obéissaient à cette vérité. Nous aurions tous un intérêt profond, qui pourrait impacter le monde, pour l’autre et aucun de nous ne serait plus immergé dans son propre plan individuel. Le corps de Christ tout entier serait tellement centré sur l’autre que nous renforcerions les uns les autres nos appels individuels.

Si chacun de nous sert seulement son propre intérêt, notre témoignage est au mieux limité. Si nous cherchons, dans l’amour, à construire les autres, toutes les missions ordonnées par Dieu auraient plus que le support nécessaire pour être accomplies. C’est ce que j’appelle un mode de vie. C’est une campagne que je veux commencer aujourd’hui, pour laquelle je veux vivre, dans laquelle je veux être : servir ceux qui m’entourent pour la gloire de Dieu.