La brebis perdue

David Wilkerson (1931-2011)

Il y a des années, Dieu a mis dans mon cœur d’ouvrir un foyer pour garçon à Long Island. Je sentais que le Seigneur était derrière cette œuvre. Mais, après seulement 18 mois, des officiels de l’Etat nous ont imposé des règles administratives si contraignantes que nous avons été contraints de fermer le foyer.

Nous avions pu accueillir quatre garçons pendant la brève période où il avait été ouvert. Quand nous avons dû fermer, je les ai perdus de vue. J’ai cru que cette aventure était mon plus grand échec. Pendant plus de trente ans, je me suis demandé pourquoi Dieu nous avait permis d’ouvrir.

Récemment, j’ai reçu une lettre d’un jeune homme nommé Clifford.

Il écrivait : “Frère David, je suis l’un des quatre garçons qui a été envoyé dans votre foyer à Long Island. Ceux qui s’occupaient de nous étaient tellement aimants et gentils. Ils nous ont enseigné la Bible et emmenés à l’église. Un jour, ils nous emmenés dans une église qui avait organisé des réunions d’évangélisation dans une tente. J’étais tellement amer et découragé. J’étais là, sous la tente, quand le Saint-Esprit a commencé à frapper à la porte de mon cœur. J’ai entendu le prédicateur dire : “Jésus t’aime.” Toutes les années de souffrance, de confusion et de désespoir sont remontées à la surface. Je suis tombé à genoux et j’ai prié. C’était il y a trente-cinq ans. Maintenant, Dieu m’a appelé à prêcher et Il m’appelle à un ministère à plein temps. L’envie de dire “merci” m’a turlupiné pendant toutes ces années. Je voulais juste vous remercier de vous être soucié de nous. Je sais ce qu’est l’amour de Dieu.”

La lettre de cet homme m’a prouvé que rien de ce que nous faisons pour Christ n’est vain. Ce foyer pour garçon n’a pas été un échec parce qu’un garçon perdu et confus a découvert le sens de l’amour de Dieu.

Voilà la joie que Jésus décrit dans Sa parabole ; “Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance” (Luc 15:4-7).