Abattre l'incrédulité

« Jésus partit de là et retourna dans la ville dont il était originaire [Nazareth]... Beaucoup de ses auditeurs furent très étonnés... Qui lui a donné cette sagesse? D'où lui vient le pouvoir d'accomplir tous ces miracles?... Ils trouvaient en lui un obstacle à la foi... Il ne put accomplir là aucun miracle, sinon pour quelques malades à qui il imposa les mains et qu'il guérit. Il fut très étonné de leur incrédulité. » (Marc 6:1-3, 5-6)

Dans le chapitre qui précède ceci, Jésus a accompli des miracles incroyables. Il a chassé une légion de démons d'un homme possédé. Une femme a été instantanément guérie d'une hémorragie qui la tourmentait depuis des années. Une jeune fille de douze ans, la fille d'un dirigeant juif, a été ressuscitée des morts. Quand Jésus a accompli de si grandes oeuvres, il a dit à ceux qu'il a délivré : « parce que tu as eu foi en moi, tu es guérie » (Marc 5:34 ; voir aussi 10:52, Matthieu 9:22, Luc 7:50, 8:48, 17:19, 18:42).

Puis, dans le chapitre suivant, Jésus vient dans sa ville natale, où il rencontre la pire des incrédulité. Nazareth, c'est là où Jésus a grandi et vécu ses trente premières années. Maintenant, il est revenu sur sa propre terre, pour être au milieu des gens qu'il connaît, y compris sa famille.

Les habitants de Nazareth avaient entendu parler des grandes oeuvres de Jésus. Ils avaient entendu les histoires des « oeuvres merveilleuses accomplies de ses mains ». Mais pour eux, toutes ces choses étaient arrivées ailleurs – dans d'autres villes, d'autres endroits, d'autres communautés, pas à Nazareth.

Ailleurs – à juste une journée de voyage – les gens se réjouissaient à cause du pouvoir de Jésus d'accomplir des miracles. Ailleurs, des oeuvres de Dieu fantastiques se produisaient, avec des multitudes qui se rassemblaient et d'abondants miracles. Ailleurs, des gens voyaient un réveil spirituel, avec un espoir nouveau qui venait aux désespérés. Il y avait une grande excitation dans le pays, mais pour les gens de Nazareth, c'était ailleurs.

Il faut bien comprendre que ces gens étaient de ceux qui vont à l'église, qui aiment la Bible, sincèrement religieux. Ils aimaient la Parole de Dieu et disaient de Jésus, « Nous le connaissons, lui et sa famille. Il est un bon exemple. » Mais il ne reconnaissaient pas le Christ comme Dieu dans la chair.

Le fait est qu'ils étaient spirituellement morts. Ils connaissaient la réputation de faiseur de miracles de Jésus, qui accomplissait de grandes délivrances, mais ils n'avaient pas de foi, pas d'attente. Dans d'autres endroits, Jésus était accueilli par une faim, les gens imploraient ; « Que devons-nous faire pour accomplir les œuvres que Dieu attend de nous? » (Jean 6:28) Il n'y a pas eu de telles questions à Nazareth.

Personne dans la ville d'origine de Jésus ne s'est demandé, « Pourquoi est-ce que nous ne vivons pas les mêmes choses que les autres ? Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir une visitation de la puissance de Dieu ici ? Q'est-ce qu'il faudrait pour que nous ayons une vibration de l'Esprit ? Au lieu de cela, ils étaient satisfaits d'eux-mêmes.

Biens aimés, c'est la tragédie de beaucoup de chrétiens aujourd'hui, comme de beaucoup d'églises. Ils entendent parler de grands mouvements de Dieu ailleurs, avec beaucoup d'oeuvres réalisées et des multitudes qui vivent des délivrances, mais personne ne demande, « Pourquoi pas ici ? Pourquoi pas maintenant ? »

Une génération entière d'évangéliques a grandi reconnaissant Jésus l'homme. Des gens qui savent qu'il a accompli des miracles lorsqu'il était sur terre et qu'il en fait encore sur d'autres continents. Ils savent qu'il les a sauvé et que son Esprit rend sa Parole vivante dans leur coeur. Oui, ils croient à tout ce qui est écrit à propos de Jésus dans la Bible, mais ils ne reconnaissent pas Christ comme Dieu ici, Dieu maintenant, dans leur propres vies.

Voyez-vous, nous pouvons témoigner de notre relation avec Christ, nous pouvons pleurer en l'adorant, nous pouvons dire que nous sommes amis de Dieu. Mais le moment doit venir, au milieu de nos difficultés et nos épreuves, où nous le laissons réellement être Dieu pour nous – le Dieu de l'impossible.

L'Ecriture nous dit que le Seigneur ne fait pas attention aux personnes, et il veut faire pour n'importe qui la même grande oeuvre qu'il fait « ailleurs ». Mais partout où la foi vacille, les mains de Dieu sont liées. « (Jésus) ne put accomplir là aucun miracle, sinon pour quelques malades à qui il imposa les mains et qu'il guérit. » (Marc 6:5)

Ne vous y trompez pas : la puissance de Dieu était toute prête à Nazareth. Jésus se tenait au milieu d'eux, rempli de la puissance pour faire des miracles, avec le désir de délivrer, guérir, réveiller, faire de grandes choses. Mais, il a déclaré, « Je ne peux rien faire ici. » Pourquoi ? « Il fut très étonné de leur incrédulité. » (Marc 6:6) En d'autres mots, Jésus était choqué. Il était stupéfait du fait que ses proches ne voient ni n'entendent les oeuvres de Dieu, qu'ils n'acceptent pas le témoignage d'autres ailleurs. Alors il a continué sa route.

Le Seigneur a simplement choisi de ne pas répondre à l'incrédulité. Il est triste partout où son peuple « limite le Saint d'Israël » (voire Psaume 78:41)

 

Quand il y a de l'incrédulité, il y a une mort, une étendue sèche. Les gens sont entièrement sans espoir. Alors qu'en vérité il n'existe pas de « zone morte », il n'y a que des chrétiens morts, qui n'ont pas de foi. Rien n'est trop difficile pour Dieu.

Il y a des années, quand j'étais enfant, un certain évangéliste – un homme de foi inconnu – est allé en Argentine avec une vision de Dieu pour sauver ce pays. Cet homme n'était pas un grand prédicateur, juste quelqu'un qui avait une étincelle de la vraie foi. Il a commencé par parler à de petites églises, prêchant la foi : « Dieu ouvrira des portes, si vous lui faites confiance. Il va sauver des centaines de milliers de personnes, c'est le moment de le prendre au mot. »

Le Seigneur a répondu à la foi de cet homme. Des centaines de milliers de personnes sont venus à Christ, et une grande action de Dieu s'est étendue dans tout le pays. Un parent du général Peron a été miraculeusement guéri, et il a soutenu ce petit évangéliste. Tout-à-coup, des meetings se sont tenus dans des stades avec 200'000 personnes. A un moment, cet évangéliste a prié avec le général Peron lui-même. Le grand travail de Dieu est toujours à l'oeuvre en Argentine aujourd'hui.

Des pasteurs brésiliens affamés ont entendu parler des choses magnifiques que Dieu faisait en Argentine – ailleurs – et ils sont allés voir. Ce qu'ils ont vu a jeté des étincelles sur leur foi, et leur coeur a brûlé de voir un grand travail de Dieu dans leur propre pays. Un grand mouvement de l'Esprit s'en est suivi, avec des multitudes sauvées et réveillées au Brésil. Aujourd'hui, ce grand mouvement continue, avec des millions de croyants.

Au Chili, des ministres ont entendu ce que Dieu faisait au Brésil – ailleurs – et ils ont eux aussi prit l'étincelle. Ils ont commencé à prêcher la foi, priant, « Seigneur, si tu l'as fait au Brésil, tu peux le faire ici. » Le résultat c'est que des millions de chiliens sont maintenant dans le corps du Christ, avec une estimation de 30 % de la population identifiée comme croyants évangéliques.

A côté de l'Argentine il y a l'Uruguay, un pays qui n'a jamais vu de grand mouvement de Dieu. Au moment où j'écris cela, notre ministère prépare des réunions pour 2'000 pasteurs dans ce pays, pour leur dire ce que je vous écris : « Partout où il y a de la foi, Dieu est en mouvement. Il ne suffit pas d'entendre ce que Dieu fait ailleurs. Le même Dieu qui agi dans d'autres pays veut aussi agir au milieu de vous. Il ne fait pas attention aux personnes. »

Nous ne pouvons pas simplement nous satisfaire des miracles dont nous entendons parler, que d'autres reçoivent du Seigneur. Quelque chose dans notre coeur doit dire, « Ce n'est pas assez que j'applaudisse seulement à ces choses, Seigneur, ce que tu as fait dans d'autres endroits, fais-le parmi nous. »

Il y a des années, Dieu m'a dit d'aller à New-York et de prêcher à des membres de gangs. On m'a dit que je serais ridiculisé, car à ce moment-là on disait qu'il n'y avait pas de remède pour les drogués et les alcooliques. On m'a prévenu que les membres de gangs n'écouteraient pas un prédicateur de campagne, mais j'ai cru à la parole que Dieu m'avait donnée. Il n'y avait pas d'argent, pas de plan, juste la foi simple.

Immédiatement, Dieu a sauvé le pire des chefs de gangs et ensuite un dépendant à l'héroïne. Ce chef de gang était Nicky Cruz, qui a aujourd'hui un ministère dans le monde entier. Le drogué était Sonny Argonzoni, qui est évêque sur 200 églises qu'il a implanté à travers le monde. C'était le début d'un grand mouvement de Dieu, atteignant les drogués, les alcooliques, les membres de gangs et les jeunes, un travail qui continue jusqu'à aujourd'hui. Teen Challenge a maintenant 520 centres autour du monde, parce que les gens dans ces pays n'étaient pas satisfaits d'entendre ce que Dieu faisait ailleurs.

A Nazareth, et de la même manière dans l'Eglise aujourd'hui, l'incrédulité peut être reliée à un problème : Les gens ne croient pas que Jésus est vraiment Dieu dans la chair. Ils ne lui font pas confiance pour être le Dieu de l'impossible pour eux. Et leurs doutes parlent fort. Satan et ses puissances écoutent attentivement le langage des croyants en crise, et au moment où ils entendent un flot de questions et de murmures, ils entrent pour établir une prise. L'incrédulité ouvre la porte à toutes sortes de mensonges sataniques.

Avec le temps, comme les épreuves augmentent et que la chair se fatigue, beaucoup de chrétiens ont tendance à laisser la peur et le doute se faufiler en eux. Ils perdent simplement ce qui a été un abandon total à la foi en Dieu, et leur foi qui était pareille à celle d'un enfant diminue. La prudence et les questions envahissent leur coeur.

Biens aimés, notre foi est mesurée de la même manière que Jésus portait du fruit dans la confiance en son Père. « Le Christ, lui, est digne de confiance en tant que Fils, à la tête de sa maison. Et sa maison, c'est nous, si du moins nous gardons la pleine assurance et la fierté que nous donne notre espérance jusqu'à la fin. » (Hébreux 3:6, italique de l'auteur)

Je vois trois choses que chaque croyant devrait prendre soin de faire :

 

« Le diable... depuis le commencement, c'est un meurtrier: il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il ment, il parle de son propre fond, puisqu'il est menteur, lui le père du mensonge. » (Jean 8:44) Ce verset montre Satan comme « le père de tout mensonge, » l'inventeur et l'instigateur de toute tromperie. Tous les mensonges naissent de lui.

 Dieu a averti clairement son Eglise à propos des tromperies de Satan, spécialement dans ces derniers jours : « Il fut précipité, le grand dragon, le Serpent ancien, qu'on appelle le diable et Satan, celui qui égare le monde entier... Car l'Accusateur de nos frères, celui qui, jour et nuit, les a accusés devant Dieu, a été jeté hors du ciel... Le Serpent vomit de sa gueule, derrière la femme, de l'eau abondante comme un fleuve, pour qu'elle soit emportée dans ses flots. » (Apocalypse 12:9-10, 15)

Quel est « le fleuve » dont il est question ici ? C'est une rivière de mensonges, qui doit troubler la paix et la confiance des saints de Dieu. Il cherche à nous entraîner au loin en insinuant le doute en nous à propos de la fidélité de Dieu.

Je vous le demande, à qui le diable ment-il ? Pas à Dieu. Satan sait que cela ne sert à rien d'essayer. Il ne ment pas non plus aux pêcheurs, ils sont déjà emprisonnés par ses tromperies. Non, le diable ment aux croyants, à ceux qui cherchent vraiment et dont les coeurs sont fermement tournés vers Dieu. En fait, nous pouvons limiter encore ce groupe : Satan dirige ses principales accusations – ses tromperies les plus subtiles et convaincantes – contre ceux qui sont déterminés à entrer dans le repos promis par Dieu.

« C'est donc qu'un repos reste pour le peuple de Dieu, un repos semblable à celui de Dieu le septième jour. Car celui qui est entré dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes. Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos afin que personne ne tombe dans la désobéissance à l'exemple des Israélites. » (Hébreux 4:9-11)

Que veut dire « se reposer en Dieu » ? Cela signifie arriver dans un lieu de totale confiance dans les promesses de Dieu. Se reposer en Dieu veut dire qu'il n'y a plus la moindre lutte avec le doute ou la peur, mais à la place une confiance bien établie. C'est une certitude constante que Dieu est avec nous, qu'il ne peut pas échouer, et que celui qui nous a appelé nous mènera jusqu'au bout.

Juste au moment où vous pensez que vous entrez dans une nouvelle vie de confiance – quand vous croyez que votre chair est crucifiée, et que vous dépendez entièrement du Seigneur – le vieux serpent vient avec un paquet de nouvelles accusations concoctées tout spécialement. Il connaît notre consécration au Seigneur, notre désir de faire tout ce à quoi Dieu nous a appelé. Et donc, Satan travaille à attirer l'attention de notre conscience, et avec d'horribles mensonges il nous accuse dans tout ce que nous faisons.

Voyez-vous, la cible de Satan c'est votre foi. Il sait que s'il laisse votre foi grandir, elle rendra tous ses mensonges inefficaces. Voici quelques-une de ses plus grandes tromperies.

Mensonge n°1 : « Tu ne fais aucun progrès spirituel. »

Le diable vous murmure : « Qu'importe à quel point tu as faim de Dieu. Malgré tout ton oubli de toi-même, tous les enseignements que tu as reçu, tout le temps où tu as marché avec Jésus, tu es toujours aussi faible et peureux. Tu as tellement donné, mais ça n'a presque rien changé. Tu ne grandiras jamais spirituellement, même si tu vis jusqu'à cent ans. Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi, les autres te dépassent largement. »

Mensonge n°2 : « Tu es trop faible pour le combat spirituel. »

Satan murmure, « Tu es usé, fatigué, épuisé. Tu n'as tout simplement pas la force de continuer à te battre. Ce combat spirituel, c'est trop pour toi. » Pour certains croyants le mensonge suivant leur vient à chacune de leurs heures éveillées : « Tu es au bout du rouleau. Calme-toi, va plus tranquillement, laisse tomber Tu es juste trop fatigué... fatigué... fatigué... » C'est un mensonge que j'ai souvent entendu moi-même, dans mon bureau, où je lis la Bible et prie.

Notre ministère a reçu une lettre d'une femme qui nous est chère et qui est dans des souffrances constantes depuis de nombreuses années. Elle écrivait : « J'en suis arrivée à un point où tout ce que je désire dans la vie c'est une heure sans souffrance. C'est mon seul désir, en dehors de servir le Seigneur. » Il y avait tant de résignation dans ses paroles.

Beaucoup ont abandonné tout espoir que Dieu puisse changer les choses. En ce moment je dois faire confiance au Seigneur pour l'opération du dos de mon fils Greg. J'ai aussi dû avoir confiance en Dieu à travers le décès de notre petite fille, Tiffany. J'ai dû mettre toutes ces épreuves entre les mains de Dieu et prier pour la guérison par elles. Je sais que sans la foi à travers mes épreuves, il est impossible de plaire à Dieu.

Daniel a averti que Satan aurait du succès en opprimant les saints. « (Le diable) proférera des paroles contre le Très-Haut, opprimera les membres du peuple saint. » (Daniel 7:25) le mot hébreux pour « opprimer » ici est « épuiser mentalement, fatiguer l'esprit. »

Satan est déterminé à nous abattre en nous amenant à céder à un esprit de lassitude. C'est comme cela qu'il a l'intention de nous voler notre foi. Je vous le dis, il est plus facile de croire à ce mensonge lorsque votre corps commence à s'user. Plus je vieillis, moins j'ai de force physique. Je n'ai simplement plus le même feu que j'avais avant pour passer des heures dans la prière. Quelque soit votre fidélité, votre corps perd de sa force avec l'âge. Mais il y a une chose qui reste : le feu de la foi. La chose que je peux donner au Seigneur jusqu'au jour de ma mort c'est ma confiance en lui.

N'avez-vous jamais dit, « Je suis au bout mentalement, complètement épuisé » ? Cela n'est pas un péché. Le péché vient dans le fait de ne pas croire dans les promesses de Dieu de donner la force. Nous devons faire taire les mensonges du diable par la foi. Puissions-nous ne jamais bouger de cette position : « Le Seigneur le fera ! »

Mensonge n°3 : « Dieu n'est pas avec toi, tu lui as fait de la peine d'une manière ou d'une autre. »

Le diable murmure, « Dieu t'aime toujours, mais il n'est plus avec toi en ce moment. Il y a quelque chose qui ne lui plaît pas en toi, quelque chose que tu ne vois pas. Ses bénédictions te sont retirées pour l'instant. » Et soudain, l'ennemi vous écrase avec la Parole de Dieu sortie de son contexte : « Le Seigneur a quitté Israël lorsqu'ils l'ont déçu. Et ton temps de sécheresse actuel – ton épreuve qui ne fait qu'empirer et tes difficultés – est bien la preuve qu'il n'est pas avec toi. Le Saint-Esprit est parti loin de toi. »

C'est le mensonge que Satan a implanté dans les pensées de Gédéon. Les Israélites avaient été livrés entre les mains des Madianites et souffraient cruellement entre leurs mains. Mais l'Esprit de Dieu dit à Gédéon, « L'Eternel est avec toi, vaillant guerrier! » (Juges 6:12)

Quand Gédéon a entendu cela, il a regardé autour de lui la situation désastreuse dans laquelle se trouvait Israël, et il a cru les mensonges du diable. Il a demandé à Dieu : « Si l'Eternel est avec nous, pourquoi tant de malheurs s'abattent-ils sur nous? Où sont donc tous ces prodiges que nos pères nous ont racontés en nous disant que l'Eternel nous a fait sortir d'Egypte? En réalité, l'Eternel nous a abandonnés et nous a livrés au pouvoir des Madianites. » ( 6:13)

La vérité était que Dieu avait livré Israël aux Madianites pour les punir, mais il ne les a jamais abandonné.

Moïse avait prévenu Israël qu'un temps viendrait où ils allaient se corrompre. Ils allaient façonner des idoles et les adorer, faisant le mal sous le regard de Dieu. Et vraiment, le péché allait menacer l'existence même d'Israël, les éparpillant sur la terre jusqu'à ce que seul un petit nombre d'entre eux ne subsiste.

Pourtant, même au milieu de ces dures paroles de prophétie, Moïse a abattu toute incrédulité en mettant sa confiance dans une autre Parole de l'Eternel : « Alors vous chercherez l'Eternel votre Dieu, et vous le trouverez, si vous vous tournez vers lui de tout votre cœur et de tout votre être. Dans votre détresse, lorsque tous ces malheurs auront fondu sur vous, dans la suite des temps, vous reviendrez à l'Eternel votre Dieu et vous lui obéirez. Car l'Eternel votre Dieu est un Dieu compatissant, il ne vous abandonnera pas, ni ne vous détruira, il n'oubliera pas l'alliance qu'il a conclue par serment avec vos ancêtres. » (Deutéronome 4:29-31, italique de l'auteur)

Nous avons une Parole encore plus certaine, du Seigneur lui-même : « Je ne te laisserai pas: non, je ne t'abandonnerai jamais. Aussi pouvons-nous dire avec assurance: Le Seigneur vient à mon secours. » (Hébreux 13:5-6) « Je serai avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. » (Matthieu 28:20)

 

« Prenez donc bien garde, mes frères, que personne parmi vous n'ait le cœur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant. » (Hébreux 3:12) L'auteur s'adresse à des frères – des saints, des croyants. Il ne parle pas à des pécheurs mais à ceux qui ont part à l'appel divin, disant, « Vous, chrétiens – prenez garde ! Y a-t-il en vous un coeur rendu mauvais par l'incrédulité ? »

L'auteur d'Hébreux lie tout ensemble : un mauvais coeur d'incrédulité, la dureté de coeur, et se détourner du Dieu vivant. Le fait est que l'incrédulité est dangereuse parce qu'elle durcit, elle fige comme le ciment. Il est possible de pleurer une rivière de larmes, mais d'être pourtant dur de coeur.

Nous voyons cela arriver avec Israël, lorsque Dieu leur commande d'entrer en Canaan et de prendre possession du pays. Israël refuse d'y aller, croyant le rapport mauvais des dix espions qui ont exploré le pays. Leur incrédulité a détruit leur foi et leur confiance en Dieu, et l'Eternel les a donc envoyés dans le désert à errer durant quarante années.

Quand ils ont finalement décidé d'entrer et de se battre, ils l'ont fait sans Dieu – et ils ont été battus par les Amorites. L'Ecriture dit d'eux : « A votre retour, vous avez pleuré devant l'Eternel, mais il ne vous a pas écoutés, il a fait la sourde oreille à vos lamentations. » (Deutéronome 1:45) Les larmes sans la foi ne signifient rien.

Après la résurrection du Christ, le coeur des onze disciples était durci par l'incrédulité. Ils savaient que Jésus était ressuscité, mais leur coeur était plein de doute. Pensez à ces événements :

 «  Jésus, étant ressuscité le dimanche matin, apparut d'abord à Marie de Magdala... Celle-ci alla porter la nouvelle à ceux qui avaient accompagné Jésus... Mais eux, en l'entendant dire qu'il était vivant et qu'il lui était apparu, ne la crurent pas. Après cela, alors que deux d'entre eux faisaient route pour se rendre à la campagne, il leur apparut sous un autre aspect. Ils revinrent à Jérusalem et annoncèrent la nouvelle aux autres; mais ils ne les crurent pas eux non plus.

« Plus tard, il se montra aux Onze pendant qu'ils étaient à table; il leur reprocha leur incrédulité et leur aveuglement parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. » (Marc 16:9-14)

Dans ce dernier verset, Jésus lie l'incrédulité et la dureté de coeur. (En grec, le mot est « endurcissement »). Christ n'aimait pas ce qu'il voyait chez les disciples, alors il les a « réprimandé », ce qui veut dire gronder, faire des reproches. En clair, il les a sérieusement engueulés.
 

« En effet, nous n'avons pas un grand-prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché. Approchons-nous donc du trône du Dieu de grâce avec une pleine assurance. Là, Dieu nous accordera sa bonté et nous donnera sa grâce pour que nous soyons secourus au bon moment. » (Hébreux 4:15-16)

Nous devons tout amener au Christ. Mais son trône de grâce n'est pas un lieu où nous sommes obligés de le convaincre de nous aider. Il n'a aucun besoin d'être convaincu, il est plus prêt à donner que nous ne le sommes à recevoir.

Nous avons été invité dans la salle du trône du Souverain de l'univers : « Nulle créature n'échappe au regard de Dieu, tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. » (Hébreux 4:13) Tout est « nu et découvert » pour le Seigneur. Il sait ce que vous avez traversé, ce que vous êtes en train de traverser en ce moment et ce qui vous attend dans l'avenir. Non seulement il est de votre côté, mais il attend aussi que vous veniez à lui avec assurance.

Il est plein d'amour, de compassion, impatient de vous aider lorsque vous en avez besoin. Et il est compréhensif, car il a lui-même expérimenté ce que vous traversez, à chaque moment. Dit simplement, nous n'avons rien besoin de lui expliquer : « Jésus, tu sais ce qui m'arrive. Je ne sais pas le mettre en mots. Tu es passé par là, aide-moi. »

Dans tout cela, nous ne devons pas amener en sa présence l'abomination de l'incrédulité. Au lieu de cela, nous avons à « nous convaincre nous-mêmes », à être « complètement persuadés : » « Mais vous, mes chers amis, bâtissez votre vie sur le fondement de votre foi très sainte. Priez par le Saint-Esprit. » (Jude 20)

Chers saints, il est de temps de faire de ceci notre prière, aujourd'hui même : « Seigneur, j'en ai eu assez. Fais dans ma vie ce que tu fais dans dans la vie d'autres. Et fais-le ici, pas seulement ailleurs

« Quand je commence à être fatigué de faire ta volonté, je sais que je peux te faire confiance pour me donner de la force, pour me relever. Je ne vais pas juste rester là, à ressasser mes doutes. Je sais que j'ai un endroit où aller dans mes moments difficiles. Et je ne vais pas mesurer mon état spirituel en regardant à quelqu'un d'autre. Je t'abandonne toute croissance spirituelle à toi, Seigneur.

« Je n'écouterai pas non plus les mensonges de l'ennemi plus longtemps, à la place, je vais construire ma foi, dans ta Parole. Je sais que sans foi il est impossible de te plaire. Amen ! »